Premières mentions

La première mention de Marquixanes re- monte à 1007, date de la fondation de l’abbaye bénédictine de Saint Martin du Canigou sous l’influence de Guifre II, comte de Cerdagne et de Conflent.

Elle provoqua une affluence de dons, en par- ticulier la donation par Miron et sa femme à l’abbaye de Canigo de deux pièces de terre et d’une vigne sises au lieu dit Cagols et Coma sur le territoire de Marqueixanes.

En 1025, l’évêque d’Elne échange avec l’abbé de Saint Martin du Canigou l’église de Vernet contre celle de Marqueixanes. De cette église du XIème subsistent quelques vestiges.

A la fin du XIIIème siècle, l’abbaye possède l’essentiel des droits seigneuriaux sur le vil- lage.

Etymologie

Devient Marquixanes au XVIIIème Un nom aux racines controversées.

Matrechexanas et Madrechexanes au XIème Marchexanes au XIIème
Marquexanes au XIVème
Marqueixanes à partir du XVème

………. un rocher planté de chênes ou mère Chênes en relation avec un culte antérieur aux romains

Une hypothèse latine récente : Maridequeccenasci : c’est de Marie que ce- lui-ci naquit

L’église Sainte Eulalie

Construite au XVIIème siècle après l’achèvement du clocher. Elle est dédiée à Sainte Eulalie, celle-ci est représentée sur le claveau central de la porte de l’église.
A l’intérieur, plusieurs retables du XVIIème et XVIIIème siècle sont significatifs de l’art baroque catalan (atelier Nègre, Sunyer, Thierry maître d’Espira…). Celui du maître-autel représente des scènes de la vie de Sainte Eulalie. (jugement de Sainte Eulalie et de Sainte Julie, supplice des torches ardentes).
Le clocher est construit entre 1611 et 1623 sur la base de vestiges romans.
Il est représentatif des clochers de cette époque : chaque niveau est marqué d’une corniche horizontale, le sommet est couronné par quatre tourelles d’angle, à chaque angle une gargouille en fût de canon évacue les eaux de pluie.

Les fortifications

Pour protéger davantage ces cellers une première enceinte a été construite au XIIème siècle, d’importants éléments sont con- servés. Sa construction très caractéristique en galets de rivière disposés en arêtes de poisson est remarquable.
La deuxième enceinte a souvent été re- maniée. Lors des guerres, le seigneur vainqueur faisait abattre les murs de la ville en signe de soumission. Il fallait en- suite une autorisation pour les reconstruire. Un élément de muraille est visible en partie basse de la rue des remparts, une meule y est encastrée. Les vestiges des portes Ouest (rue du porche) et Est (carrer del figueral) sont accessibles.

La «Cellera»

La cellera, nom utilisé dès le XIème siècle pour désigner le groupement des celliers, des dépôts de récoltes des paysans bâti sur le cimetière carolingien) qui entoure l’église afin de bénéficier de cette protec- tion sacrée. Celle de Marquixanes est une des plus caractéristiques dans le départe- ment.

Les cellers sont répartis de part et d’autre d’un axe qui pourrait correspondre à l’actuelle rue du fort. Cet axe reliait deux portes d’accès dont une est encore visible, porte dite « à bretèche ».

Les génoises

Les tuiles débordant des toits sont parfois dé- corées au lait de chaux de motifs géomé- triques destinés à protéger ses occupants des mauvais sorts.

Les fours à pain

On peut les découvrir en flânant dans les rues pittoresques du village. Les plus carac- téristiques sont celui del carrer del figueral, de l’entrée de l’église et celui del carrer del pailleret.

Leur construction s’est amplifiée après la révolution.

Le lavoir et la fontaine

Au dessus de la fontaine, une date de 1663 ou 1665 est gravée sur une pierre. Le lavoir, plus récent, est construit au XIXème siècle. Leurs rénovations sont en cours de réalisa- tion, chantier auquel La Fondation du Patri- moine apporte son soutien.

L’ex hôpital des pauvres

Daté du XV- XVIème siècle, il était probablement situé rue Notre-Dame. Avant 1864, date de construction de la mairie, une école et une salle commune y étaient implantées.

Le monument aux morts

Inauguré le 1/9/1951, c’est l’œuvre de Marcel Homs de Thuir, sculpteur, et d’Edouard Mas Chancel de Marquixanes, architecte. Le monument se compose de trois arcs en granit. Un ange tenant dans sa main le clocher de Marquixanes est situé au dessus d’un soldat étendu sur le sol. Hommage aux soldats morts pour la France en 14-18 et 39-45.

Visitez le site Internet de l’Association La Cellere de Marquixanes : https://marquixanes.com/